Découvre tout ce que vous devez savoir sur le diabète.

Diabète et ramadan

Un mot avant de commencer :

Un mot avant de commencer :

le jeûne est-il obligatoire pour les diabétiques ?

Il est important de savoir que le jeûne n'est pas obligatoire pour les personnes ayant des maladies chroniques, en particulier pour les diabétiques. La santé passe avant tout, et la religion vous dispense de jeûner si cela représente un danger pour votre bien-être.

Le diabète et le jeûne de Ramadan : quels sont les risques possibles ?

Le jeûne n’est pas seulement une obligation, c’est aussi un acte religieux et social important pour chaque musulman. Cependant, pour les diabétiques, le jeûne peut poser certains risques :

  • Hypoglycémie (baisse de sucre) : le sucre peut chuter fortement si vous ne mangez pas pendant longtemps ou en cas d'activité physique.

    • Rappel : l'hypoglycémie correspond à un taux de sucre inférieur à 0,70 g/L.

  • Hyperglycémie (montée de sucre) : le sucre peut augmenter après le repas si vous ne faites pas attention à votre alimentation et même pendant le jeûne.

  • Cétose (acétone) : si votre taux de sucre est trop élevé et que vous ne prenez pas d’insuline, votre corps peut entrer dans un état de cétose dangereux.

  • Déshydratation : le jeûne vous prive d’eau, ce qui peut poser problème, surtout en été.

Qui peut jeûner et qui ne le peut pas ?

La décision de jeûner dépend de votre médecin, qui connaît bien votre état de santé.

En général, les personnes pour qui le jeûne est sans danger, mais avec un suivi, sont :

  • Celles ayant un diabète bien contrôlé, surtout avec des médicaments comme la Metformine ou d’autres qui ne causent pas d’hypoglycémie.

Le jeûne est risqué et déconseillé pour :

  • Les personnes ayant une insuffisance rénale ou des maladies cardiaques.

  • Les femmes enceintes diabétiques, car cela peut nuire à la mère et à l’enfant.

  • Les personnes ayant des variations importantes de glycémie.

  • Celles sujettes à des hypoglycémies fréquentes et graves : surtout celles qui perdent connaissance ou ne ressentent pas les signes d’hypoglycémie.

Que faire si le jeûne est permis pour moi ?

Si votre médecin vous autorise à jeûner, suivez ces précautions pour réduire les risques :

  1. Avant Ramadan : préparez-vous au jeûne

    • Essayez de jeûner une journée avant Ramadan pour voir comment votre corps réagit, pour repérer les moments où votre glycémie baisse et anticiper les actions à entreprendre.

    • Consultez votre médecin pour ajuster les médicaments : il peut vous conseiller de changer les horaires ou de diminuer les doses pour éviter l’hypoglycémie pendant le jeûne. Par exemple, il peut vous recommander de prendre vos médicaments au moment de l’iftar (rupture du jeûne) au lieu du matin.

    • Connaissance des symptômes : renseignez-vous sur les signes de l’hypoglycémie (baisse de sucre) et de l’hyperglycémie (montée de sucre), surtout si vous n'êtes pas habitué à jeûner. Par exemple, des étourdissements, de la transpiration excessive, et de la fatigue peuvent indiquer une hypoglycémie, tandis que des maux de tête et une soif intense signalent une hyperglycémie.

  2. Pendant Ramadan : un régime structuré pour l’alimentation, l’exercice et le suivi glycémique

    • Mesurez régulièrement votre glycémie :

      • Avant l'iftar : pour connaître votre taux de sucre avant de manger.

      • Deux heures après l'iftar : pour vérifier que le sucre ne monte pas trop.

      • Avant le souhour : pour s’assurer que votre glycémie est stable avant de commencer un nouveau jour de jeûne.

      • Si votre glycémie est inférieure à 0,70 g/L ou supérieure à 3,00 g/L, il est conseillé de rompre le jeûne pour éviter les complications.

    • Exercice physique léger après l’iftar :

      • Évitez les exercices épuisants durant la journée de jeûne, surtout quand le corps est privé de nourriture et d’eau.

      • Pratiquez une activité légère après l'iftar, comme une marche de 30 minutes. Cela vous donnera de l’énergie, favorisera la digestion, et stabilisera votre glycémie.

    • Ajustement des horaires et doses des médicaments :

      • Si vous prenez de l’insuline, votre médecin peut vous recommander de réduire les doses ou de les prendre à l’iftar et au souhour au lieu des repas habituels.

      • Si vous prenez de la Metformine, vous pouvez la prendre au souhour et à l’iftar pour une stabilité sur toute la journée.

      • Ne modifiez jamais vos doses sans consulter votre médecin ; chaque ajustement doit être supervisé.

  3. Conseils alimentaires pour le Ramadan si vous avez le diabète

    • Un iftar équilibré : votre premier repas après des heures de jeûne doit être riche en protéines et en fibres pour apporter de l’énergie et stabiliser la glycémie. Évitez les sucreries et privilégiez les aliments sains.

    • Un souhour léger et tardif : le souhour est important pour maintenir de l’énergie jusqu’au fadjr. Optez pour un repas équilibré, riche en protéines et en fibres pour ralentir la digestion.

    • Buvez de l’eau entre l’iftar et le souhour : l’eau est cruciale pour éviter la déshydratation. Essayez de boire un verre d'eau toutes les heures après l’iftar. Limitez le café et le thé forts car ils peuvent déshydrater.

Après Ramadan : suivez votre état de santé et limitez les sucreries

Ramadan apporte plusieurs changements au corps, alors adoptez des habitudes saines après le mois pour éviter tout déséquilibre.

  • Évitez les excès de sucreries pendant l’Aïd : les sucreries en grande quantité peuvent rapidement faire monter votre taux de sucre. Essayez de vous limiter à une ou deux portions par jour.

  • Surveillez votre glycémie : après Ramadan, contrôlez régulièrement votre taux de sucre pour vérifier la stabilité.

Même sans jeûne, soyez prudent

Le mode de vie de Ramadan peut vous affecter même si vous ne jeûnez pas, notamment avec les repas de l’après-midi, les veillées et les grands repas. Surveillez votre alimentation et votre sommeil et évitez les excès de sucre.